Les techniques d’enregistrement apparues à la fin des années 1920 provoquent un accroissement de l’utilisation de musique enregistrée.
Dès le début des années 50, l’utilisation de prestations enregistrées dans d’innombrables établissements commence à se substituer à l’interprétation vivante des musiciens et à menacer leur profession.
Créée en 1959 par 5 artistes-interprètes de la musique, la Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes (SPEDIDAM) leur permet d’exercer un contrôle sur les utilisations secondaires de leurs interprétations enregistrées et de percevoir des rémunérations complémentaires pour ces utilisations (enregistrements diffusés dans des spectacles, disques sonorisant des films…).
La SPEDIDAM a donc œuvré pour une reconnaissance du “droit de l’interprète”, semblable à celui qu’octroya la Révolution aux auteurs deux siècles auparavant. Ces droits ont été reconnus dans un premier temps par la jurisprudence permettant à la SPEDIDAM de percevoir et répartir des rémunérations aux artistes-interprètes. La loi de 1985 votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et le Sénat, codifiée en 1992 dans le Code de la Propriété Intellectuelle, entérine ce principe et instaure les droits dits “voisins” du droit d’auteur.
Dans le domaine de la production de disques, un accord collectif a été conclu en 1969 avec l’industrie phonographique, confirmant le principe selon lequel l’autorisation des artistes-interprètes était nécessaire préalablement à toute utilisation secondaire de leur prestation enregistrée. Cet accord a été dénoncé par l’industrie phonographique en 1994 puis un nouvel accord a été signé le 30 juin 2008 qui contredit la gestion collective des droits par la SPEDIDAM au profit d’une cession de tous les droits exclusifs des artistes interprètes aux producteurs…
Les droits reconnus dans la législation française ont été renforcés par plusieurs directives européennes, en dernier lieu par une directive du 22 mai 2001. Un certain nombre de dispositions de ces directives concernant les droits des artistes-interprètes, qui garantissent notamment des rémunérations aux artistes, ne sont malheureusement pas appliquées en France.
La loi LCAP du 7 juillet 2016 n’a malheureusement pas amélioré substantiellement la situation des artistes interprètes, ne permettant notamment pas aux artistes interprètes de percevoir des rémunérations des plateformes de « streaming » et de téléchargement sur Internet, alors même qu’elles représentent les nouveaux modes d’exploitation de la musique et de l’audiovisuel.
Plus généralement, le développement de ces nouveaux services démontre la nécessité de la gestion collective pour les artistes-interprètes, qui ne peuvent seuls solliciter ni obtenir des contreparties à ces exploitations.
Dans ce contexte d’échanges et de circulation massifs, le concept de copie privée apparaît particulièrement souple et moderne. Ce principe de rémunération versée aux ayants droit en contrepartie du droit de copie a su remarquablement s’adapter aux nouvelles techniques. C’est ainsi qu’en juillet 2007, après avoir été appliquée à de nombreux types de supports enregistrables numériques, une rémunération pour copie privée a été reconnue sur les disques durs externes d’ordinateurs, les cartes mémoires et les clés USB.
De la même façon, la rémunération équitable constitue un outil qui a fait la preuve de son efficacité et de son intérêt pour les artistes-interprètes. La possibilité de diffuser massivement, en contrepartie du paiement d’une rémunération, permet à des centaines de radios, des milliers de discothèques et de lieux sonorisés de profiter de l’utilisation de musique sans contraintes particulières. Il reste que les télévisions doivent de nouveau payer cette rémunération, malgré l’intervention de la Cour de Cassation, et que ce principe de rémunération équitable devrait être, en application des règles européennes, généralisé à tous les actes de communication au public de disques du commerce, comme notamment les webradios.
Catherine AMBACH
Alain BILLARD
Rémi BREY
Claude CHAUVET
Christophe COLLETTE
Maria DE ROSSI
Richard GALLIANO
Georges LE MOIGNE
Raquele MAGALHAES
Antonella MAZZA
Daniel MESGUICH
François NOWAK
Laurence PONS
Frédéric POTIER
Jean-Pierre RAMIREZ
Roberta ROMAN
Frédérique SAUVAGE
Fabrice VECCHIONE
Michel VENTULA
Laurence VLACHOS
Franck VIGROUX
Président d’Honneur : Jean-Claude CASADESUS
Président
Fabrice VECCHIONE
Directeur général – gérant
Guillaume DAMERVAL
Directeur administratif et financier
Philippe MOULIN
Directeur de l’action culturelle
Franck EDOUARD
Directeur des affaires juridiques et internationales
Benoît GALOPIN
Responsable du service répartition
Xavier LE HIR
Responsable des systèmes d’information
Philippe BEAUCOURT
Responsable des ressources humaines
Séverine CLARAC
Responsable comptable
Carole FAU
Jean-Paul ALIMI
Anne BRODU
Jean-Claude GUSELLI
Alain PREVOST
Jean-Luc RIMEY MEILLE
Jean-Philippe ROUX
La SPEDIDAM et l’ADAMI ont signé le 17 octobre 2016 un accord négocié en présence du ministère de la Culture et de la Communication afin de rapprocher les deux sociétés, de renforcer et faciliter la gestion collective des droits au service de tous les artistes-interprètes.
L’accord prévoit la création d’un ensemble commun au centre duquel la SAI, Société des Artistes-Interprètes, détenue par les deux sociétés, se voit progressivement confier de nouvelles missions de perception, de répartition et de paiement de leurs droits aux artistes.
Les missions actuelles de la SAI sont la perception des rémunérations en provenance de l’étranger dues aux artistes-interprètes associés de la SPEDIDAM et/ou de l’ADAMI, le paiement de ces rémunérations internationales aux artistes en « double mandat », c’est-à-dire les artistes ayant confié la gestion de leurs droits à l’étranger à la fois à la SPEDIDAM et à l’ADAMI, et la gestion de la rémunération annuelle supplémentaire de 20% due par les producteurs aux artistes-interprètes en vertu de l’allongement de la durée des droits dans le domaine sonore.
Site de la Société des Artistes-Interprètes
L'accord ADAMI-SPEDIDAM PDF